mardi 1 décembre 2009

Compte-rendu résumé



La conférence a été introduite par Marie-Carole Ciuntu, Maire de Sucy-en-Brie et Conseiller général du Val de Marne qui a adressé ses remerciements aux intervenants, souhaité la bienvenue à une soixantaine d’élus, de présidents d’associations et participants concernés à divers titres par la valorisation des forts d’Ile de France et salué l’initiative des deux associations, l’ASFV* et l’ALDFS* pour l’organisation conjointe de la conférence.



Soulignant le travail considérable de l’ALDFS qui a su résoudre le difficile compromis entre la protection du patrimoine, les activités des associations et les manifestations qui ont régulièrement lieu dans le fort de Sucy, Marie-Carole Ciuntu a rappelé qu’une convention d'objectifs signée entre l'ALDFS et la commune de Sucy a scellé leur intérêt partagé pour préserver ce lieu d’histoire et le valoriser. 


Sensibilisée aux difficultés des collectivités territoriales sur le rapport patrimoine / insertion sociale dont le thème sera abordé, elle a conclu son discours d’ouverture en formant le vœu que cette conférence pourrait déboucher sur une approche départementale, régionale, nationale et, pourquoi pas, européenne.



Les conférenciers, spécialistes dans leur domaine, ont exposé leurs travaux, constats et moyens sur les pistes de valorisation économiques à explorer ou réalisées dans ces forts. Il s’agissait d’aborder leur potentiel touristique et récréatif, l’objectif étant de faire émerger un schéma de parcours touristique régional remarquable, un « Chemin des forts de l’Ile de France » pouvant s'inscrire dans le Grand Paris et dans la trame verte. 


La conférence s’est ensuite déroulée autour de trois axes de réflexion après le rappel des raisons de l'édification de ces forts et de leur situation géographique :

- la valorisation économique et patrimoniale des forts d’Ile de France. Un enjeu régional. Exemples de réalisations
- le patrimoine, l’insertion sociale et les acteurs associatifs
- les sources de financement   


Les conférenciers :




- Robert JACQUES, Président de l’Association A la découverte du fort de Sucy (94), a relaté les actions culturelles, historiques, associatives du Fort de Sucy.


 - Jean-Paul AMAT, Professeur de géographie agrégé de l’Université, docteur d’Etat en géographie physique, Université Paris IV Sorbonne, a exposé la configuration géographique du bassin Parisien et Ile de France pour la construction stratégique des forts.


- Rina DUPRIET, Maire-Adjoint de Buc (78), Déléguée aux affaires culturelles et à la vie associative, a fait le bilan des initiatives et des recherches de sa commune pour trouver un projet de reconversion du fort de Buc.


- Julie GUIYOT-CORTEVILLE, Conservatrice en chef du patrimoine, Chargée du label "Villes d'art et d'histoire" de la Communauté d'agglomération de Saint- Quentin-en-Yvelines (95), a exposé les actions de sa ville pour la reconversion de la batterie de Bouviers, les moyens, le budget, l’architecture audacieuse et respectueuse des lieux.


- Philippe MONTILLET, Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile de France (IAU-IDF), Mission Patrimoine, nous a permis de mieux comprendre les liens qui ont, depuis leur création, existé entre l'aménagement de l'Ile de France et les forts, en particulier ceux de la deuxième ceinture.

- Isabelle BIANQUIS, Chef du département Insertion et Probation, Direction inter-régionale des services pénitentiaires de Paris a livré les informations nécessaires pour pouvoir monter les dossiers auprès des services pénitenciers et ainsi utiliser les possibilités de chantiers d’insertion.


- Florence DURIEUX, Chargée de développement du Groupement Rempart Ile de France, a donné les clefs pour parvenir à réaliser des chantiers de jeunes pour les rénovations.


- Myriam DAUPHIN, Déléguée régionale, Etudes et chantiers d’Ile de France, a présenté les objectifs de l’association de réinsertion qui prépare et active les chantiers.


- Alfred BREITEL, Président de l’Association « La Caponnière » (90), a résumé sa démarche et réalisation d’une association qui entretient, rénove et réhabilite les forts de sa région (Belfort).


- Claude FLUTEAU, Délégué de la Fondation du Patrimoine pour le Val de Marne (94), a récapitulé les réalisations de la Fondation du Patrimoine et les moyens pour y parvenir.


- Freddy DOLPHIN, Chef de projet Septentrion, Conseil général du Nord (59), a traité des moyens pour fédérer les communes qui sont concernées par un patrimoine aujourd’hui européen, au regard de son expérience d’élu et de chef de projet.






La conférence a pris fin avec la visite guidée du fort de Sucy  avec Robert Jacques et Jean-Jacques Pernot, historien.


La présence remarquée d’élus des communes de Noisy le Grand (93),  Chennevières (94), Buc (78), Saint Quentin en Yvelines (78) et Sucy (94) qui possèdent un fort Séré de Rivières sur leur territoire, du représentant du Centre d'instruction des sapeurs-pompiers de Paris basé dans le fort de Villeneuve Saint Georges (94),  le Service Historique de la Défense et des représentants d’associations a souligné leur intérêt pour ce patrimoine.


Deux articles parus dans le Parisien du 7 novembre 2009 (éditions du Val de Marne et de la Seine Saint-Denis) ont relaté l’évènement.
Les associations organisatrices se sont rencontrées pour réfléchir à la suite de cette conférence sur d’autres thèmes et d’autres lieux à définir.


P. Cotte, Président, et Yveline Méline, Association de sauvegarde du fort de Villiers (1)

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* ASFV : Association de sauvegarde du fort de Villiers
* ALDFS : Association A la découverte du fort de Sucy

vendredi 13 novembre 2009

Résumé des interventions et publications des actes

Les résumés des interventions seront publiés en janvier 2010 en attendant la publication des actes de la conférence envisagée fin du premier semestre 2010.

Télécharger le déroulement des interventions :


mercredi 4 novembre 2009

Présentation de la conférence

Les Forts de la deuxième ceinture d’Ile de France ont été édifiés de 1874 à 1885 pour protéger la capitale suite à l’invasion prussienne de 1870. Aujourd’hui, oubliés et sans véritable statut patrimonial, ils échappent à tout dispositif de classement (inventaires des sites, ...) et constituent ainsi des espaces où multiples projets de valorisation peuvent être envisagés. Cependant, tout est-il permis dans ces lieux de mémoire ? Quelles sont les pistes de valorisation économiques à explorer pour qu’ils retrouvent une « nouvelle vie », comment préserver simultanément le témoignage de l’histoire et par quels moyens le délivrer ?
Les divers supports d’information (blogs, sites internet, …) consacrés aux sites historiques militaires, dont la fréquentation est en constante augmentation, font émerger la possibilité d’une nouvelle thématique touristique. Celle-ci pourrait être développée grâce au dialogue régional et à l’engagement des élus autour d’un projet commun de gouvernance patrimoniale de leur ensemble : un « Chemin des forts d’Ile de France ». Faire de ce patrimoine oublié un moyen de lutte contre la banalisation du paysage contemporain en l’inscrivant dans les documents d’urbanisme et dans les espaces constitutifs de la trame verte encouragerait les initiatives concourant à sa valorisation et à son animation.

Vecteur d’insertion sociale et professionnelle, le patrimoine suscite développement et emploi. Les chantiers d’insertion dans le domaine de la restauration du patrimoine bâti donnent l’opportunité à des personnes en difficulté sociale, par la voie de l’apprentissage, d’acquérir les compétences d’un métier, d’accéder à l’emploi et de contribuer à la sauvegarde des savoir-faire traditionnels. Mais il est nécessaire pour cela d’explorer et de maîtriser les sources de financement : fonds européens, nationaux, régionaux, locaux ainsi que les possibilités offertes par le mécénat.

« Le patrimoine relève de plus en plus d’une appropriation populaire » constate Philippe Nachbar, Sénateur de la Meurthe-et-Moselle, auteur du rapport « Culture – Patrimoines - Transmissions des savoirs paru en 2007. Le patrimoine incarne en effet la dimension qui oriente toutes les autres car il porte en lui ce que nous cherchons : le maintien de repères et la transmission de la mémoire qui doivent être le fondement des politiques urbaines à l’heure où le déracinement des populations et la perte de repères sont des faits sociaux majeurs.

Voir communiqué de presse à télécharger ci-contre.


Partenaires

mardi 3 novembre 2009

Historique de l'édification des forts d'Ile de France



Promulgation de la loi relative aux nouveaux forts 
à construire autour de Paris du 27 mars 1874









Juillet 1870. La guerre est déclarée entre la France et l’Allemagne. Les troupes de Bismarck déferlent sur Paris. Les armées de l’Empire capitulent et Napoléon III est fait prisonnier. L’armistice, signé en janvier 1871 aboutit à l’annexion de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand.

Mars 1874. Le projet de la commission de l’armée est adopté à l’Assemblée nationale par 386 voix contre 191. Le Premier Ministre, Adolphe Thiers, fait ériger une ceinture fortifiée autour de Paris dans un projet global de fortification mis en oeuvre par le Général Séré de Rivières, alors Directeur du Génie.

De 1874 à 1881, 18 forts, 34 batteries de défense et 5 redoutes sont édifiés autour de Paris. La défense de Paris s’est trouvée renforcée dans sa partie Est par le Fort de Villiers situé sur la commune de Noisy-le-Grand (1878-1880), le Fort de Champigny (1878-1880), le Fort de Sucy-en-Brie (1879-1881). [1]


Les groupes de forts, construits entre 1874 et 1882 sont répartis en trois secteurs. On trouve au nord : Cormeilles, Montlignon, Domont, Montmorency, Écouen, la Butte- Pinçon et Stains. Le second secteur, à l’Est est constitué par les forts de Vaujours, Chelles, Villiers, Champigny, Sucy, et Villeneuve-Saint- Georges.

Le secteur sud-ouest compte les ouvrages de Palaiseau, Villeras, Haut-Buc, Saint-Cyr, et du Trou d’Enfer. Sont ici énumérés les principaux ouvrages, plusieurs d’entre eux sont de remarquables témoins de l’architecture

L’ensemble des forts et ouvrages militaires extérieurs à Paris constitue un patrimoine quasiment oublié.

En 2014 aura lieu le centenaire de la grande guerre 1914-1918.

[1] Annales de l’Assemblée Nationale. Projets de loi, propositions et rapports. Séance du 21 mars 1874.



vendredi 16 octobre 2009

Les forts de la deuxième ceinture d’Ile de France : Quelle valorisation économique et pour quels projets ? Conférence, 7 novembre 2009, Sucy-en-Brie


Communiqué de presse



Conférence organisée par l’Association A la découverte du Fort de Sucy avec la participation de Mme Marie-Carole Ciuntu, Maire de Sucy-en-Brie et Conseiller général du Val de Marne.


Les Forts de la deuxième ceinture d’Ile de France ont été édifiés de 1874 à 1885 pour protéger la capitale suite à l’invasion prussienne de 1870. Aujourd’hui, oubliés et sans véritable statut patrimonial, ils échappent à tout dispositif de classement (inventaires des sites, ...) et constituent ainsi des espaces où multiples projets de valorisation peuvent être envisagés. Cependant, tout est-il permis dans ces lieux de mémoire ? Quelles sont les pistes de valorisation économiques à explorer pour qu’ils retrouvent une « nouvelle vie », comment préserver simultanément le témoignage de l’histoire et par quels moyens le délivrer ?


Il s’agit d’aborder le potentiel touristique des forts de la deuxième ceinture d’Ile de France, l’objectif étant de faire émerger un schéma de parcours touristique régional remarquable, un « Chemin des forts de l’Ile de France » pouvant s'inscrire dans le Grand Paris et dans la trame verte.


Le patrimoine suscitant développement et emploi, les champs de l’insertion professionnelle et de l’emploi et du financement - fonds européens, nationaux, régionaux - ainsi que les possibilités offertes par le mécénat seront également traités.


La conférence s'articulera autour de trois axes de réflexion après le rappel des raisons de l'édification de ces forts et de leur situation géographique :
- Valorisation économique et patrimoniale des forts d’Ile de France. Un enjeu régional. Exemples de réalisations
- Le patrimoine, l’insertion sociale et les acteurs associatifs
- Les sources de financement


La conférence s’adresse à un public composé d’élus, de représentants des collectivités territoriales, d’architectes urbanistes, d’aménagistes et de personnes concernées par la reconversion du patrimoine militaire fortifié du XIXème siècle.


Date : 7 novembre 2009 - 9h à 16h15
suivie d’une visite du Fort de Sucy de 16h30 à 17h15


Lieu de la conférence
Espace Jean-Marie Poirier
1, esplanade du 18 juin 1940 - 94370 Sucy-en-Brie
Transports : RER Ligne A station Sucy-Bonneuil.
Voiture : parking de la Mairie


Inscriptions
20 € / personne déjeuner compris (buffet) à régler lors de l’inscription. Chèque libellé à l’ordre de : Association A la découverte du fort de Sucy


Bulletin et chèque à envoyer avant le 30 octobre dernier délai (pour garantir le meilleur accueil):
Association A la découverte du fort de Sucy, 11 rue Lacarrière - 94370 Sucy-en-Brie