mercredi 4 novembre 2009

Présentation de la conférence

Les Forts de la deuxième ceinture d’Ile de France ont été édifiés de 1874 à 1885 pour protéger la capitale suite à l’invasion prussienne de 1870. Aujourd’hui, oubliés et sans véritable statut patrimonial, ils échappent à tout dispositif de classement (inventaires des sites, ...) et constituent ainsi des espaces où multiples projets de valorisation peuvent être envisagés. Cependant, tout est-il permis dans ces lieux de mémoire ? Quelles sont les pistes de valorisation économiques à explorer pour qu’ils retrouvent une « nouvelle vie », comment préserver simultanément le témoignage de l’histoire et par quels moyens le délivrer ?
Les divers supports d’information (blogs, sites internet, …) consacrés aux sites historiques militaires, dont la fréquentation est en constante augmentation, font émerger la possibilité d’une nouvelle thématique touristique. Celle-ci pourrait être développée grâce au dialogue régional et à l’engagement des élus autour d’un projet commun de gouvernance patrimoniale de leur ensemble : un « Chemin des forts d’Ile de France ». Faire de ce patrimoine oublié un moyen de lutte contre la banalisation du paysage contemporain en l’inscrivant dans les documents d’urbanisme et dans les espaces constitutifs de la trame verte encouragerait les initiatives concourant à sa valorisation et à son animation.

Vecteur d’insertion sociale et professionnelle, le patrimoine suscite développement et emploi. Les chantiers d’insertion dans le domaine de la restauration du patrimoine bâti donnent l’opportunité à des personnes en difficulté sociale, par la voie de l’apprentissage, d’acquérir les compétences d’un métier, d’accéder à l’emploi et de contribuer à la sauvegarde des savoir-faire traditionnels. Mais il est nécessaire pour cela d’explorer et de maîtriser les sources de financement : fonds européens, nationaux, régionaux, locaux ainsi que les possibilités offertes par le mécénat.

« Le patrimoine relève de plus en plus d’une appropriation populaire » constate Philippe Nachbar, Sénateur de la Meurthe-et-Moselle, auteur du rapport « Culture – Patrimoines - Transmissions des savoirs paru en 2007. Le patrimoine incarne en effet la dimension qui oriente toutes les autres car il porte en lui ce que nous cherchons : le maintien de repères et la transmission de la mémoire qui doivent être le fondement des politiques urbaines à l’heure où le déracinement des populations et la perte de repères sont des faits sociaux majeurs.

Voir communiqué de presse à télécharger ci-contre.


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