vendredi 13 novembre 2009

Résumé des interventions et publications des actes

Les résumés des interventions seront publiés en janvier 2010 en attendant la publication des actes de la conférence envisagée fin du premier semestre 2010.

Télécharger le déroulement des interventions :


mercredi 4 novembre 2009

Présentation de la conférence

Les Forts de la deuxième ceinture d’Ile de France ont été édifiés de 1874 à 1885 pour protéger la capitale suite à l’invasion prussienne de 1870. Aujourd’hui, oubliés et sans véritable statut patrimonial, ils échappent à tout dispositif de classement (inventaires des sites, ...) et constituent ainsi des espaces où multiples projets de valorisation peuvent être envisagés. Cependant, tout est-il permis dans ces lieux de mémoire ? Quelles sont les pistes de valorisation économiques à explorer pour qu’ils retrouvent une « nouvelle vie », comment préserver simultanément le témoignage de l’histoire et par quels moyens le délivrer ?
Les divers supports d’information (blogs, sites internet, …) consacrés aux sites historiques militaires, dont la fréquentation est en constante augmentation, font émerger la possibilité d’une nouvelle thématique touristique. Celle-ci pourrait être développée grâce au dialogue régional et à l’engagement des élus autour d’un projet commun de gouvernance patrimoniale de leur ensemble : un « Chemin des forts d’Ile de France ». Faire de ce patrimoine oublié un moyen de lutte contre la banalisation du paysage contemporain en l’inscrivant dans les documents d’urbanisme et dans les espaces constitutifs de la trame verte encouragerait les initiatives concourant à sa valorisation et à son animation.

Vecteur d’insertion sociale et professionnelle, le patrimoine suscite développement et emploi. Les chantiers d’insertion dans le domaine de la restauration du patrimoine bâti donnent l’opportunité à des personnes en difficulté sociale, par la voie de l’apprentissage, d’acquérir les compétences d’un métier, d’accéder à l’emploi et de contribuer à la sauvegarde des savoir-faire traditionnels. Mais il est nécessaire pour cela d’explorer et de maîtriser les sources de financement : fonds européens, nationaux, régionaux, locaux ainsi que les possibilités offertes par le mécénat.

« Le patrimoine relève de plus en plus d’une appropriation populaire » constate Philippe Nachbar, Sénateur de la Meurthe-et-Moselle, auteur du rapport « Culture – Patrimoines - Transmissions des savoirs paru en 2007. Le patrimoine incarne en effet la dimension qui oriente toutes les autres car il porte en lui ce que nous cherchons : le maintien de repères et la transmission de la mémoire qui doivent être le fondement des politiques urbaines à l’heure où le déracinement des populations et la perte de repères sont des faits sociaux majeurs.

Voir communiqué de presse à télécharger ci-contre.


Partenaires

mardi 3 novembre 2009

Historique de l'édification des forts d'Ile de France



Promulgation de la loi relative aux nouveaux forts 
à construire autour de Paris du 27 mars 1874









Juillet 1870. La guerre est déclarée entre la France et l’Allemagne. Les troupes de Bismarck déferlent sur Paris. Les armées de l’Empire capitulent et Napoléon III est fait prisonnier. L’armistice, signé en janvier 1871 aboutit à l’annexion de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand.

Mars 1874. Le projet de la commission de l’armée est adopté à l’Assemblée nationale par 386 voix contre 191. Le Premier Ministre, Adolphe Thiers, fait ériger une ceinture fortifiée autour de Paris dans un projet global de fortification mis en oeuvre par le Général Séré de Rivières, alors Directeur du Génie.

De 1874 à 1881, 18 forts, 34 batteries de défense et 5 redoutes sont édifiés autour de Paris. La défense de Paris s’est trouvée renforcée dans sa partie Est par le Fort de Villiers situé sur la commune de Noisy-le-Grand (1878-1880), le Fort de Champigny (1878-1880), le Fort de Sucy-en-Brie (1879-1881). [1]


Les groupes de forts, construits entre 1874 et 1882 sont répartis en trois secteurs. On trouve au nord : Cormeilles, Montlignon, Domont, Montmorency, Écouen, la Butte- Pinçon et Stains. Le second secteur, à l’Est est constitué par les forts de Vaujours, Chelles, Villiers, Champigny, Sucy, et Villeneuve-Saint- Georges.

Le secteur sud-ouest compte les ouvrages de Palaiseau, Villeras, Haut-Buc, Saint-Cyr, et du Trou d’Enfer. Sont ici énumérés les principaux ouvrages, plusieurs d’entre eux sont de remarquables témoins de l’architecture

L’ensemble des forts et ouvrages militaires extérieurs à Paris constitue un patrimoine quasiment oublié.

En 2014 aura lieu le centenaire de la grande guerre 1914-1918.

[1] Annales de l’Assemblée Nationale. Projets de loi, propositions et rapports. Séance du 21 mars 1874.